Tout en restant très compacte, la Forfour acquiert une
vocation familiale qui fait défaut à la Fortwo. Elle profite également de son
empattement allongé pour se montrer plus à l'aise sur la route. Une polyvalence
qui lui permet d'espérer faire de l'ombre à des citadines aussi affirmées que
la Fiat 500 et la Mini.
LE CONCEPT
La nouvelle Forfour est bien la grande soeur de la Fortwo
(voir notre essai du 7/11/2014) et non la descendante de la première Forfour.
Produite entre 2004 et 2006, celle-ci était en effet le fruit d'une
collaboration avec Mitsubishi Motors, alors partenaire de Mercedes-Benz. Basée
sur la Colt, modèle 2003, c'était donc une traction qui n'avait rien de commun
avec la Fortwo d'alors. La Forfour d'aujourd'hui partage, elle, tout ou presque
avec sa petite soeur. Et tout autant avec la nouvelle Twingo puisqu'elle est le
fruit d'un projet commun mené par Smart et Renault. Elle est d'ailleurs
produite aux côtés de sa cousine française en Slovénie, dans l'usine de Nove
Mesto.
CE QUI CHANGE
Avec 3,49
m, la Forfour est donc plus longue de 80 cm que la Fortwo. Elle
n'en reste pas moins très compacte puisqu'elle se révèle, par exemple, plus
courte de 5 cm
que la Fiat 500, pourtant dotée de deux portes seulement. Les faces avant et arrière
étant identiques à celles de sa petite soeur, l'allongement profite donc
essentiellement à l'empattement, et donc à la taille de l'habitacle. La base
technique est, elle, exactement la même, que ce soit en matière de trains
roulants ou de motorisations. On retrouve donc un moteur trois cylindres
essence "made in Renault", logé sous le plancher du coffre, et des
roues arrière motrices.
Au lancement, le 22 novembre prochain, seule la version 1 litre atmosphérique de 71
ch sera proposée avec la boîte manuelle à 5 rapports. Le 900 cm3 turbo de 90 ch
et la boîte double embrayage à 6 rapports seront, eux, disponibles au deuxième
trimestre de l'année prochaine. Calquée sur celle de la Fortwo, la gamme
s'articule autour de quatre niveaux de finition : Pure, Passion, Prime et
Proxy. Avec un supplément de 900 € pour les quatre portes qui met l'entrée de
gamme à 11 600 € (Pure 71 ch BVM5) et le haut à 18 900 € (Proxy 90 ch DCT6).
LA VIE À BORD
La Forfour accueille très convenablement quatre adultes à
son bord. À l'arrière, l'espace aux genoux est correct, mais la garde au toit
est un peu juste pour les grands gabarits. Les énormes appuis-tête intégrés aux
sièges avant bouchant l'horizon et les vitres ne faisant que s'entrebâiller, on
s'y sent surtout un peu "claustro". La banquette rogne sur le coffre,
puisque celui-ci perd 75
litres par rapport à la Fortwo, pour ne plus proposer
que 185 litres,
soit exactement comme la Fiat 500. Dès le niveau Passion, une fonction
"cargo" permet toutefois de redresser les dossiers et de gagner un
peu de volume de chargement. Ces dossiers se rabattent par ailleurs
complètement, libérant alors une surface quasiment plane d'environ 1,30 x 1 m qui permet d'embarquer
jusqu'à 975 litres
de bagages en utilisant l'espace jusqu'au plafond.
À noter également une option "readyspace" (260 €),
en permettant de retourner très facilement l'assise des sièges arrière, fait
gagner 12 cm
de garde au toit. Avec les portes arrière qui s'ouvrent pratiquement à angle
droit, le transport d'objets volumineux, genre grosse valise, s'en trouve
facilité. Les objets longs, jusqu'à 2,20 m, peuvent, eux, être chargés en rabattant
le dossier du siège avant passager. La présentation intérieure, bicolore avec
planche de bord recouverte de tissu technique dès le niveau Passion, est
identique à celle de la Fortwo. De même que la dotation en équipement, qui
propose le grand écran multimédia central avec navigation intégrée en série à
partir du niveau Prime. Le toit panoramique fixe est toujours monté à partir de
la finition Passion, mais la Forfour y ajoute, en option (1 000 € sur Pure et
Passion, 500 € avec Prime et Proxy), un grand toit en toile à ouverture
électrique.
Source : lepoint.fr
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